Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/98

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l’archiviste, et c’est la propre grand’mère d’Hyacinthe Quatrebarbe, l’architecte diocésain !

— C’est fort curieux, mais il faut garder cela pour nous, dit M. Bergeret.

Mazure ne l’écoutait pas. Il voulait tout publier, tout faire paraître, malgré le préfet, M. Worms-Clavelin, qui disait sagement : « On doit éviter les sujets de scandale et les motifs de division », et qui menaçait l’archiviste de le révoquer s’il continuait la divulgation des vieux secrets de famille.

— Ah ! s’écria Mazure en ricanant dans sa barbe emmêlée, on saura qu’en 1815 une demoiselle de Gromance a fait un petit Cosaque.

Depuis un moment déjà, M. Bergeret, arrivé à sa porte, tenait le bouton de la sonnette  :

— Que cela est peu de chose ! dit-il. Cette pauvre demoiselle a fait ce qu’elle