Page:Anatole France - Le Petit Pierre.djvu/172

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répondit maman, qui craignait de m’affliger en m’en disant davantage.

Mon frère Adéodat ne devait plus revenir. Il dormait dans le petit cimetière de son village. Ma mère avait reçu du maître d’école de Gervex une lettre qu’elle ne m’avait pas montrée. Cette lettre lui annonçait que le petit Adéodat était mort d’une méningite sans s’en apercevoir, étonné seulement de sentir sa tête si pesante. Quelques heures avant sa mort, il avait parlé de la bonne dame Nozière et chanté sa chanson :


Escouto, Jeannetto…