tous, il montait et démontait les poêles, raccommodait la vaisselle cassée, remettait des manches aux couteaux, posait des sonnettes, graissait les serrures, réglait les pendules, opérait les déménagements et les emménagements, donnait des soins aux noyés, mettait des bourrelets aux portes et aux fenêtres, faisait chez le marchand de vin de la propagande pour les candidats du parti de l’ordre et chantait, le dimanche, dans la chapelle des petites sœurs des pauvres. Ma mère le tenait pour un homme de bien que son caractère élevait au dessus de sa condition, et elle le considérait. Pour moi, je n’eusse pas souffert aisément les préceptes sempiternels de bienséance et de civilité dont M. Debas m’assommait s’il ne m’eût extrêmement amusé par une ardeur excessive au travail dont j’étais seul au monde à comprendre le comique. Je m’attendais toujours en le voyant à quelque agitation divertissante. Cette fois encore je ne fus pas déçu.
Le poêle de notre salle à manger était de faïence blanche, toute craquelée et fendue en plusieurs endroits. Il occupait dans un angle de la pièce une niche où s’élevait un tuyau pareillement de faïence surmonté d’une tête