Page:Anatole France - Les Désirs de Jean Servien.djvu/178

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farouche aux enfants qui représentaient les compagnons de Clovis, la sœur lingère avait relevé jusqu’aux genoux leurs pantalons blancs. Mais l’abbé Bordier souhaitait mieux encore pour sa nouvelle œuvre.

Jean soutint et agrandit cette ambition. Il fut admirable dans ses projets de décors et de costumes. Il voulait que le farouche Flavius siégeât sur une chaise d’ivoire garnie de pourpre, devant un portique peint sur la toile de fond. Il voulait que les costumes des soldats romains fussent copiés sur ceux de la colonne Trajane.

Il ouvrait ainsi des perspectives magnifiques au bonhomme enchanté, ravi, mais inquiet. Car, hélas ! M. Schuver ne valait plus rien comme décorateur quand on le sortait de ses roses en papier. Il fallut que Jean visitât le hangar, et ils recherchèrent tous deux le moyen d’ou-