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Page:Anatole France - Les Désirs de Jean Servien.djvu/23

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III


Un soir d’été, comme le relieur prenait le frais devant sa porte, un gros homme au nez rouge, assez vieux et qui portait un gilet écarlate taché de graisse, le salua avec politesse et mystère et lui dit d’une voix chantante à laquelle l’artisan lui-même reconnut un accent italien :

— « Monsieur, j’ai traduit la Jerusalem liberata, le chef-d’œuvre immortel de Torquato Tasso. »