Page:Anatole France - Les Opinions de Jérôme Coignard.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


VII

LE NOUVEAU MINISTÈRE (Suite et fin).


Après le souper, comme la soirée était belle, M. l’abbé Jérôme Coignard fit quelques pas dans la rue Saint-Jacques où s’allumaient les lanternes, et j’eus l’honneur de l’accompagner. Il s’arrêta sous le porche de Saint-Benoit-le-Bétourné, et, me montrant de sa belle main grasse, faite pour les démonstrations scolastiques aussi bien que pour les caresses délicates, l’un des bancs de pierre rangés des deux côtés sous des statues très gothiques accompagnées de barbouillages obscènes :

— Tournebroche, mon fils, me dit-il, si