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XIII

LES ACADÉMIES


Nous apprîmes ce jour-là, que l’évêque de Séez venait d’être élu membre de l’Académie française. Il avait prononcé, vingt ans en çà, un panégyrique de saint Maclou, qui passait pour une bonne pièce, et je crois volontiers qu’il s’y trouvait des endroits excellents, car M. l’abbé Coignard, mon bon maître, y avait mis la main, avant de quitter l’évêché en compagnie de la chambrière de madame la Baillive. M. de Séez sortait de la meilleure noblesse normande. Sa piété, sa cave et son écurie étaient justement vantées dans tout le royaume, et son propre neveu