Page:Anatole France - Les Sept Femmes de la Barbe-Bleue.djvu/197

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ment des parcelles qui les composent et qui est leur âme musicale, amoureuse et toujours agitée. Entre les étoiles du ciel et les poussières qui dansent dans le rayon de soleil qui traverse cette chambre, il n’y a aucune différence de structure, et la moindre de ces poussières est aussi admirable que Sirius, car la merveille dans tous les corps de l’univers est l’infiniment petit qui les forme et les anime. Voilà comment travaille la nature. De l’imperceptible, de l’impalpable, de l’impondérable elle a tiré le vaste monde accessible à nos sens et que notre esprit pèse et mesure, et ce dont elle nous a faits nous-mêmes est moins qu’un souffle. Opérons comme elle au moyen de l’impondérable, de l’impalpable, de l’imperceptible, par attraction amoureuse et pénétration subtile. Voilà le principe. Comment l’appliquer au cas qui nous occupe ? Comment redonner la vie aux nerfs épuisés, c’est ce qu’il nous reste à examiner.