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de la barbe-bleue

sous apparence de plaisanterie, à la faveur de l’ombre, ceux qui avaient de l’inclination l’un pour l’autre, se cachaient ensemble au fond d’une alcôve. Le chevalier de la Merlus se déguisait une fois en diable, une autre fois en fantôme ou en loup garou, pour effrayer les dormeurs, mais il finissait toujours par se couler dans la chambre de la demoiselle Jeanne de Lespoisse. Le bon seigneur de Montragoux n’était pas oublié dans ces jeux. Les deux fils de madame de Lespoisse mettaient dans son lit de la poudre à gratter et brûlaient dans sa chambre des substances qui répandaient une odeur fétide. Ou bien encore ils plaçaient sur sa porte une cruche pleine d’eau, de telle manière que le bon seigneur ne pouvait tirer l’huis sans renverser toute l’eau sur sa tête. Enfin, ils lui jouaient toutes sortes de bons tours dont la compagnie se divertissait et que la Barbe-Bleue endurait avec sa douceur naturelle.