Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/152

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des collignons qui ne connaissent pas votre rue et qui vous roulent indéfiniment dans des chemins impossibles en clignant de l’œil d’un air malin. C’est énervant !

— Je ne défends pas Dupuy, dit Henri de Brécé.

— Je ne l’attaque pas, je l’observe, je l’étudie, je le classe. Je ne le hais point. Il nous a rendu un grand service. Ne l’oublions pas. Sans lui, nous serions tous coffrés à l’heure qu’il est. Parfaitement, pendant les funérailles de Faure, au grand jour de l’action parallèle, sans lui, après avoir raté le coup du catafalque, nous étions frits, mes petits agneaux.

— Ce n’est pas nous qu’il voulait ménager, dit Joseph Lacrisse, le nez dans son registre.

— Je le sais. Il a vu tout de suite qu’il ne pouvait rien faire, qu’il y avait des généraux là dedans, que c’était trop gros. Néanmoins nous lui devons une fameuse chandelle.