Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/220

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ce parti se reformera contre lui, vaste et puissant. Et Méline lui-même deviendra un adversaire farouche.

» Et puisque j’ai nommé Méline, dites vous-même, Brécé, ce qui serait le plus avantageux à la royauté, ou que le duc votre père présidât la pairie ou que ce fût Méline, duc de Remiremont, prince des Vosges, grand-croix de la Légion d’honneur et du Mérite agricole, chevalier du Lys et de Saint-Louis. Il n’y a pas d’hésitation possible : le duc Méline assurerait plus de partisans à la couronne que le duc de Brécé. Faut-il donc vous apprendre l’a b c des restaurations ?

» Nous n’aurons que les titres et les places dont les républicains ne voudront pas. On comptera sur notre dévouement gratuit. On ne craindra pas de nous mécontenter, dans l’assurance que nous serons des mécontents inoffensifs. On ne pensera jamais que nous puissions faire de l’opposition.