Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/225

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représentation de Joconde par des acteurs mondains, une kermesse dans le parc, une fête vénitienne sur l’étang, des illuminations.

C’était déjà le 17. Les préparatifs se faisaient avec une grande hâte, dans une extrême confusion. La petite troupe répétait la pièce dans la longue galerie Renaissance, sous le plafond dont les caissons portaient avec une ingénieuse variété d’arrangements le paon de Bernard de Paves lié par la patte au luth de Nicolette de Vaucelles.

M. Germaine accompagnait au piano les chanteurs, tandis que, dans le parc, les charpentiers assujettissaient à grands coups de maillet les fermes des baraques. Largillière, de l’Opéra-Comique, mettait en scène.

— À vous, duchesse.

Les doigts de M. Germaine, dépouillés de leurs bagues, hors une qui restait au pouce, descendirent sur le clavier.

— La, la…