Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/279

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eût préféré un superbe garçon, mais elle était encline à la gaieté facile, disposée à l’amusement qu’un homme procure par des plaisanteries un peu grasses et par une certaine laideur. Après un moment de gêne bien naturelle, elle sentit que ce ne serait pas horrible, ni même très ennuyeux.

Ce fut très bien. Le passage du beauvais à la duchesse et de la duchesse au grand sofa se fit convenablement. On jugea inutile de s’arrêter aux coussins orientaux et l’on passa dans la chambre des Baudouin.

Quand Clotilde songea à les regarder, la chambre était, comme ces tableaux du peintre érotique, toute jonchée de vêtements de femme et de linge fin.

— Ah ! les voilà, vos Baudouin. Vous en avez deux…

— Parfaitement.

Il possédait le Jardinier galant et le Carquois épuisé, deux petites gouaches qu’il avait payées soixante mille francs pièce à la