Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/286

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merveilleux de l’industrie, amusement énorme du génie moderne, qui a planté là les arts et métiers de l’univers.

— Pensez-vous, demanda M. Goubin, que la France tirera profit de cette immense Exposition ?

— Elle en peut recueillir de grands avantages, répondit M. Bergeret, à la condition de n’en pas concevoir un stérile et hostile orgueil. Ceci n’est que le décor et l’enveloppe. L’étude du dedans donnera lieu de considérer de plus près l’échange et la circulation des produits, la consommation au juste prix, l’augmentation du travail et du salaire, l’émancipation de l’ouvrier. Et n’admirez-vous pas, monsieur Goubin, un des premiers bienfaits de l’Exposition universelle ? Voici que, tout d’abord, elle a mis en déroute Jean Coq et Jean Mouton. Jean Coq et Jean Mouton, où sont-ils ? On ne les voit ni ne les entend. Naguère on ne voyait qu’eux. Jean Coq allait devant, la tête haute