Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/31

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précieuses, mais dont la succession avait formé la trame de sa vie.

Chaque jour, son travail accompli, il s’en allait chercher un logis. Il pensait demeurer de préférence sur cette rive gauche de la Seine, où son père avait vécu et où il lui semblait qu’on respirât la vie paisible et les bonnes études. Ce qui rendait ses recherches difficiles, c’était l’état des voies défoncées, creusées de tranchées profondes et couvertes de monticules, c’était les quais impraticables et à jamais défigurés. On sait en effet, qu’en cette année 1899 la face de Paris fut toute bouleversée, soit que les conditions nouvelles de la vie eussent rendu nécessaire l’exécution d’un grand nombre de travaux, soit que l’approche d’une grande foire universelle eût excité, de toutes parts, des activités démesurées et une soudaine ardeur d’entreprendre. M. Bergeret s’affligeait de voir que la ville était culbutée, sans qu’il en comprît suffisamment la nécessité. Mais, comme il