Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/356

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soustraire nos richesses à la cupidité du pouvoir laïque, il nous fallait à tout moment produire ces vieilles chartes de Clotaire et de Dagobert que la science impie, enseignée aujourd’hui dans les écoles du gouvernement, argue de faux. Nous avons plaidé pendant dix siècles contre les gens du Roi. Il n’y a que trente ans que nous plaidons contre la justice de la République. Et l’on croit que nous sommes las ! Non, nous ne sommes ni effrayés ni découragés. Nous avons de l’argent et des immeubles. C’est le bien des pauvres. Pour le conserver et le multiplier, nous comptons sur deux secours qui ne nous feront pas défaut : la protection du Ciel et l’impuissance parlementaire. »

» Telles sont les pensées qui se forment harmonieusement sous le crâne luisant du Père Adéodat. Lacrisse, vous avez été le candidat du Père Adéodat. Vous êtes son élu. Voyez-le. C’est un grand politique. Il