Page:Anatole France - On croit mourir pour la patrie..., paru dans L’Humanité, 18 juillet 1922.djvu/3

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Cher citoyen Cachin,


Je vous prie de signaler à vos lecteurs le récent livre de Michel Corday, les Hauts Fourneaux[1], qu’il importe de connaître.

On y trouvera sur les origines de la conduite de la guerre des idées que vous partagerez et qu’on connaît encore trop mal en France ; on y verra notamment (ce dont nous avions déjà tous deux quelque soupçon) que la guerre mondiale fut essentiellement l’œuvre des hommes d’argent, que ce sont les hauts industriels des différents États de l’Europe qui, tout d’abord, la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en jeu leur fortune, en tirèrent d’immenses bénéfices et s’y livrèrent avec

  1. Texte disponible sur Wikisource : Les Hauts Fourneaux.