Page:Anatole France - Pierre Nozière.djvu/184

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dont l’épée était si loyale, est une tour déloyale et félonne. Elle renferme des oubliettes. Viollet-le-Duc les décrit en ces termes : « Au-dessous du rez-de-chaussée est un étage voûté en arcs-ogives, et, au-dessous de cet étage, une cave d’une profondeur de sept mètres, voûtée en calotte elliptique.

« On ne peut descendre dans cette cave que par un œil percé à la partie supérieure de la voûte, c’est-à-dire au moyen d’une échelle ou d’une corde à nœuds ; au centre de l’aire de cette cave circulaire est creusé un puits qui a quatorze mètres de profondeur, puits dont l’ouverture de un mètre trente de diamètre correspond à l’œil pratiqué au centre de la voûte elliptique de la cave. Cette cave qui ne reçoit de jour et d’air extérieur que par une étroite meurtrière, est accompagnée d’un siège d’aisances pratiqué dans l’épaisseur du mur. Elle était donc destinée à recevoir un être humain, et le puits creusé au centre de son aire était probablement une tombe toujours ouverte… »

Les huit preux sont placés sous les mâchicoulis, dans des niches encadrées de feuillage. Le feuillage est la merveille de l’architecture gothique du XIIe siècle au XVe. Le sculpteur,