Page:Anatole France - Pierre Nozière.djvu/42

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Tout cela m’étonnait beaucoup ; je réfléchis un instant et je dis :

« Ton mari, ce n’était pas un mari comme papa, n’est-ce pas, madame Mathias ? »

Mme Mathias ne pleurait plus ; c’est avec une sorte de fierté qu’elle me répondit :

« Des hommes comme Mathias, il n’y en a plus. Il avait tout pour lui, celui-là ! Grand, fort, et beau, et malin, et jovial ! Et toujours bien tenu, toujours une rose à la boutonnière. C’était un homme bien agréable ! »