Page:Anatole France - Poésies.djvu/145

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Un chemin entre Corinthe et la mer. Tourné vers l'Orient et ceint de myrtes, un petit temple dont le fronton porte, entre de belles figures mutilées, le monogramme de Jésus, grossièrement taillé. Une fontaine. Au fond, sur le coteau, les murs peints d'une maison et les arbres d’un verger. Des vignes. L'acropole de Cormthe tout blanc à l'horizon. C'est le soir : le soleil est bas dans le ciel calme. Le vieux pécheur Olpis pose à terre ses paniers vides et s'assied sur un tertre.

SCÈNE I.


LE PÊCHEUR.

La roule est lente, hélas ! de la ville à la mer
Et la fatigue est prompte et le pain est amer