Page:Anatole France - Vie de Jeanne d’Arc, 1908, tome 1.djvu/37

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nous pouvons estimer approximativement les forces respectives des défenseurs et des assiégeants et rectifier à cet égard les assertions des chroniqueurs et des témoins de la réhabilitation.

C’est par les lettres qu’au XVIIe siècle copia Rogier dans les archives de Reims que nous pouvons savoir comment Troyes, Châlons et Reims se rendirent au roi et nous apercevoir que Jean Chartier ne rapporte pas exactement, tant s’en faut, la capitulation de Troyes et que Dunois est, à cet égard, pour un témoin tel que lui, d’une insuffisance étrange[1].

C’est à la faveur de quatre ou cinq documents d’archives que nous discernons, çà et là, quelques vagues lueurs dans l’obscurité profonde qui recouvre la malheureuse campagne de l’Aisne et de l’Oise.

C’est par les registres capitulaires de Rouen, les testaments des chanoines et diverses autres pièces, que M. Robillard de Beaurepaire sut trouver dans les archives de la Seine-Inférieure, qu’on peut rectifier plusieurs erreurs des deux procès[2].

Que d’autres pièces volantes je pourrais encore noter

  1. Varin, Archives législatives de la ville de Reims, 2— partie, Statuts, t. I, p. 596. — Procès, t. IV, pp. 284 et suiv.
  2. E. Robillard de Beaurepaire, Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne d’Arc, Rouen, 1869, in-8" ; [Précis des travaux de l’Académie de Rouen, 1867-1868, pp. 321-448] ; Notes sur les juges et les assesseurs dit procès de condamnation de Jeanne d’Arc, Rouen, 1890, in-8° [Précis des travaux de l’Académie de Rouen, 1888-89, pp. 375-504].