Page:Anatole Leroy-Beaulieu - Empire des Tsars, tome 1, Hachette, 1890.djvu/13

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et de la presse, et, comme conclusion, des réformes politiques que la Russie attend des héritiers de l’empereur Alexandre II.

Le troisième volume sera consacré à la religion qui, chez le peuple russe, demeure encore la première puissance morale, — à l’Église orthodoxe orientale, si mal connue en Occident, aux nombreuses sectes qui, aujourd’hui encore, germent ou se propagent au sein des masses populaires, et, mieux que les institutions de l’État révèlent, avec le caractère du peuple, ses idées, sa manière de voir et ses aspirations.

Si vaste que soit ce cadre, il n’embrasse point encore toutes les questions que peut suggérer la Russie ; il n’embrasse même point toutes celles que j’ai moi-même traitées dans la Revue des Deux Mondes : finances, armée, politique extérieure. Il y aura là peut-être plus tard matière à un autre volume.

Ce que j’ai voulu surtout peindre dans cet ouvrage, c’est la Russie et le peuple russe chez eux, en eux-mêmes, dans leur vie nationale et leur développement interne. Le lecteur trouvera peut-être parfois dans ces tableaux une sorte d’hésitation de la main, un dessin trop peu arrêté, trop de dégradations d’ombre et de lumière ; dans quelques pages, il croira même découvrir certaines incohérences et comme d’apparentes contradictions.

Il m’eût été facile de ne donner prise à aucun reproche de ce genre. Pour cela, je n’eusse eu qu’à me laisser