Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/121

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est encore au théâtre, et, si l’anecdote est vraie, il serait peut-être curieux de savoir si jamais le regret d’une situation plus calme n’est venu troubler cette vie agitée, que des rivalités, des haines, des passions de tous genres, viennent assaillir dans la carrière théâtrale.

Vers cette époque, un autre jeune lord vint à Paris pour passer l’hiver dans les salons et y faire connaissance avec la société parisienne. Un soir, le marquis de Custines, qui avait publié sur l’Angleterre un spirituel volume, me dit, chez la duchesse d’Abrantès, que le lendemain il conduirait chez la princesse Czartoriska ce jeune Anglais, le type de l’élégance et de la fashion : je devais aussi passer la soirée chez la princesse, car nous avions alors, comme je l’ai déjà dit, bien des salons où l’on retrouvait chaque soir les mêmes personnes. Le lendemain donc, j’étais chez la princesse, où il y avait grand monde, et des groupes nombreux debout au milieu du salon, lorsque je vis entrer le marquis de Custines avec un très-bel Anglais, qu’il présenta à la princesse Czartoriska. Puis, après quelques instants, M. de Custines s’approcha de moi en me demandant de me