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fines et si ingénieuses de M. Porchat, de beaux vers de M. Alfred des Essarts ; parfois aussi M. Carpentier, un des conservateurs de la bibliothèque, disait, avec un esprit et un talent des plus remarquables, quelques scènes des comédies de Molière ou quelques fables de la Fontaine. Ainsi, au temps où un écrivain célèbre avait témoigné pour la Fontaine une aversion assez étrange, à la suite d’une conversation sur cette fantaisie, on demandait à M. Carpentier une fable de la Fontaine, puis une seconde, puis une troisième, etc., etc., et ces chefs-d’œuvre, fort bien dits, faisaient, mieux que tous les raisonnements, justice du malencontreux paradoxe.

M. de Lancy, habile à renouveler l’intérêt et à mettre en évidence ce qui pouvait l’inspirer, parlait à chacun de ce qu’il savait et de ce qui pouvait en inspirer aux autres. C’est ainsi qu’il faisait raconter à M. X. Marmier quelques épisodes de ses voyages qu’il a consignés depuis dans de charmants volumes de Souvenirs.

M. de la Ville, cet écrivain d’un vrai talent pour la comédie, et dont les ouvrages, peut-être déjà oubliés d’un grand nombre, méritent une place