de critique sur les livres et sur les pièces de théâtre. Étonnée de ce phénomène, je lui en demandai un jour l’explication. Voici ce qu’il me répondit :
« Quand je critique un ouvrage, je me dis : Si mon frère ou mon meilleur ami venait me lire une de ses compositions, et me demandait de lui dire, en mon âme et conscience, ce que je trouverais à reprendre à son œuvre et ce qui pourrait l’améliorer, qu’est-ce que je lui dirais ? et comment m’y prendrais-je pour lui faire comprendre ma pensée sans blesser sa vanité par mes critiques et sans attrister son esprit par le découragement ? Alors, je me mets à écrire comme je me mettrais à parler à un auteur aimé par moi, et je lui dis la vérité comme je voudrais qu’on me la dit à moi-même en pareil cas. »
Je donne cette méthode à méditer à nos aristarques.
Mais je ne leur donnerai pas pour modèle un autre journaliste que je vis aussi chez M. de Lancy, et qui était pourtant un homme d’un esprit remarquable, M. L.....y. Oh ! celui-là, c’était une position originale que la sienne, et il faut une ci-