Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/167

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frappa vainement. Il avait une singulière habitude, c’était d’user son temps, ses pas, son crédit, pour demander pour lui-même toutes les places de ses amis ; il demanda un jour celle de M. de Lancy, dont il était le subordonné à la bibliothèque Sainte-Geneviève. M. de Lancy le sut, et toute sa société en fut instruite ; aussi riait-on dans tous les coins du salon quand cet excellent M. de Lancy, qui le recevait malgré cela, lui faisait réciter quelques scènes d’une comédie où il flétrissait dans un jeune homme pressé de parvenir une intrigue du même genre contre un ami : les vers n’étaient pas bons, la pièce non plus, elle fut refusée ; mais elle servit parfois la très-innocente petite vengeance de M. de Lancy, qui se borna à lui faire réciter quelquefois chez lui cette scène, qui nous amusait beaucoup par la singulière situation qu’elle faisait à l’auteur.

M. de Lancy avait écrit dans des revues et dans des journaux de très-bons articles d’économie politique et d’administration, mais sans jamais y mettre son nom, et sans jamais en rien retirer que l’espoir d’être utile. Il plaisantait avec esprit sur ce que les écrivains retiraient plus ou moins