Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/169

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que vous allez faire paraître, et dont vous venez de me lire des fragments.

— Essayez, dit l’ami.

— Essayons, reprit M. de Lancy, car je veux que vous soyez de moitié.

— Je veux bien, répondit en riant l’écrivain sérieux ; mais moi, je ne saurais pas trouver de folie de ce genre, et je doute que vous en trouviez.

— Moi… dit après un moment de réflexion M. de Lancy, pas plus que vous je ne saurais imaginer de pareilles choses, nous ne ferions rien qui vaille ; aussi ce ne sera pas nous qui inventerons quelque chose.

— Qui donc, alors ? s’écria l’ami déconcerté.

— Qui ? ma portière.

— Comment ?

— C’est fait.

— Est-ce possible ?

— Oui, j’ai ce qu’il nous faut, une histoire stupide qu’elle m’a racontée ce matin en m’apportant mes lettres, et que nous intitulerons : Le mari qui a rendu des corbeaux vivants.

— Excellent titre ; mais l’histoire ?