un peu indiscrète en dévoilant au public les mystères de cette bienheureuse retraite soi-disant cachée : elle y était représentée par ses rédacteurs les plus fameux, MM. Jules Janin, Théophile Gautier, Édouard Thierry, Fiorentino, Francis Wey, Léon Gozlan, etc.
Je vis ce jour-là, pour la première fois, une personne tout aimable, mademoiselle d’Angeville. On connaît le courage qu’elle déploya en montant au sommet du mont Blanc. Son caractère a, de plus, des qualités qui ne sont pas connues de tous et qui lui ont valu de sincères amitiés.
Chateaubriand, pendant cette soirée, se tint constamment dans une petite pièce qui précédait le grand salon. On y entendait à merveille la musique ; mais l’obscurité y était telle, qu’on ne le voyait pas, lui, le héros de la fête.
Lorsqu’on parvenait à grand’peine jusqu’à lui, il passait son temps à s’excuser d’être dans un salon à cette heure, ce qui était contraire à ses habitudes, car il arrivait d’ordinaire à l’Abbaye-aux-Bois vers trois heures, et prenait alors le thé avec madame Récamier en tête-à-tête, la porte étant fermée pour tout le monde.