Alors la jeunesse était ainsi ! Lorsqu’elle arrivait dans les salons, elle y portait un intérêt puissant, l’attrait du bien, le culte du beau. On sortait de l’Empire, qui avait exalté le sentiment de la gloire ; on rentrait sous la puissance des descendants de Louis XIV qui l’avait tant aimée, et tous les esprits, éblouis et charmés par cette vive lumière, ne pensaient encore nullement à cet or qui devait plus tard tout éclipser.
C’était le temps où Chateaubriand, Lamennais, de Bonald, de Maistre, étaient dans toute la grandeur morale de leur génie et de leur renommée.
C’était le temps aussi où Lamartine, Soumet, de Vigny, Ancelot, Casimir Delavigne, Hugo et plusieurs autres commençaient leur brillante carrière, et rien n’avait terni le pur éclat de ce lever de soleil.
Tous ces hommes supérieurs se retrouvaient dans les salons !
Et ce que ces salons si riches en grandes renommées de tout genre avaient encore de particulier, c’est que la haine et l’envie ne s’y montraient pas.
Nous ne parlons ici que des écrivains, et pour-