Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de manière à lui éviter les rhumes de cerveau, et de la façon dont je fais avec quatre fils de coton et une houppe de deux pouces au moins…

Il en dit comme cela pendant une demi-heure, entrant dans les détails de ce qu’il gagnait sur chaque bonnet ; parlant des bonnets rivaux, des bonnets envieux et dénigrants qui voulaient lui faire concurrence. Personne ne le connaissait que M. Ancelot, qui se sauva dans une pièce à côté, ne pouvant plus retenir son envie de rire, et moi qui aurais bien voulu en faire autant ; mais je gardais mon sang-froid avec courage, curieuse de voir ce qui allait arriver de cela. Mais il n’arriva rien, qu’une foule d’épigrammes sur tout ce que faisait chacun : livres, pièces de théâtres, vers, tableaux, auxquels, disait-il, il ne connaissait rien, mais qu’il arrangeait de main de maître, avec ses bonnets de coton, qui atténuaient médiocrement les traits affilés et fort aigus qu’il décochait à qui de droit.

Plus tard arrivèrent des personnes qui le connaissaient ; mais il y avait alors grand monde. La conversation n’était plus générale, et nul ne se fâcha de la mystification.