La Révolution de juillet 1830 enleva à la société de Gérard toutes les personnes de distinction qui tenaient au gouvernement de Charles X, et qui se faisaient remarquer par cette délicatesse élégante et cette dignité simple et naturelle qui étaient le caractère particulier de la cour des Bourbons de la branche aînée ; de même, les talents d’un ordre élevé qu’elle avait fait éclore ou mis en lumière s’éloignaient d’un monde où leurs sympathies politiques et littéraires trouvaient des gens qui les blessaient, et, comme Achille offensé, vivaient sous leur tente. Ils faisaient place aux intérêts plus grossiers, plus violents, plus avides, qui s’emparèrent alors de tout. Il faut reconnaître qu’en France, malgré l’instinct très-prononcé pour l’opposition et la critique permanente du pouvoir, on a, à un degré aussi fort, l’imitation des manières de ce même pouvoir qu’on blâme, et que le bourgeois frondeur singe et exagère les