Page:Andersen - Contes d'Andersen, traduit par Soldi, Librairie Hachette et Cie, 1876.djvu/167

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compagnon de voyage secoua la tête, et dit avec un air doux et amical : « Non, mon temps est fini ; je n’ai fait que payer ma dette. Te rappelles-tu le mort auquel deux méchants hommes voulaient faire du mal ? Tu donnas tout ce que tu avais pour lui assurer la paix de la tombe. C’est moi qui suis ce mort. »

Au même instant, il avait disparu.

La noce dura tout un mois. Jean et la princesse s’aimèrent tendrement ; le vieux roi passa encore bien d’heureuses journées en faisant monter ses petits-enfants à cheval sur ses genoux, leur abandonnant son sceptre pour joujou.

Après sa mort, Jean lui succéda sur le trône.

Vignette de Bertall
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