Page:Andersen - Contes d'Andersen, traduit par Soldi, Librairie Hachette et Cie, 1876.djvu/228

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Et tous les oiseaux l’accompagnaient ; les fleurs dansaient sur leurs tiges, et les vieux arbres inclinaient la tête, absolument comme si le petit elfe Ferme-l’Œil leur racontait aussi des histoires.


Mercredi.

Comme la pluie tombait à verse ! Hialmar l’entendit en dormant, et lorsque Ferme-l’Œil ouvrit une fenêtre, l’eau était montée jusqu’à l’appui. Au dehors tout n’était qu’un grand lac ; près de la maison se tenait amarré un navire superbe.

« Veux-tu venir avec moi, petit Hialmar ? dit Ferme-l’Œil ; tu pourras cette nuit arriver dans des pays étrangers, et être de retour ici demain. »

Tout à coup Hialmar, avec sa grande tenue du dimanche, se trouva au milieu du navire ; aussitôt le temps devint beau et ils traversèrent les rues, tournèrent l’église et avancèrent dans un grand lac. Ils marchèrent longtemps, jusqu’à ce qu’ils eussent perdu la terre de vue, et ils aperçurent une troupe de cigognes qui quittaient aussi leur domicile pour aller dans les pays chauds.

Elles volaient toujours l’une derrière l’autre, et elles avaient déjà fait bien du chemin. Il y en avait une si fatiguée que ses ailes ne pouvaient plus la porter : c’était la dernière de la bande, et