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de Bretagne Pierre de Dreux dit Mauclerc, mort en 1250, inhumé à Saint-Yved-de-Braine (D. Lobineau, Hist. de Bret., I, p. 207. — D. Morice, Hist. de Bret., I, p. 186) ; Jean II, mort en 1315, inhumé aux Carmes de Ploërmel (D. Lob., 291. — D. Morice, 224) ; Jean III, mort en 1345, inhumé au même lieu (D. Lob., I, 311. — D. Mor., I, 244). Mais les armures ou cuirasses en fer plat s’introduisaient déjà, car le duc Jean IV, mort en 1399, inhumé dans la cathédrale de Nantes, porte un armement mixte sur son image funéraire (D. Mor., I. p. 426). Il en est de même du connétable Olivier de Clisson, mort en 1407, inhumé à Notre-Dame de Josselin (D. Lob., I, 434. — D. Mor., I, 440). Postérieurement à cette époque, on ne voit plus de cottes de mailles. La sigillographie avec ses dates certaines confirme les documents fournis par la statuaire, et on peut consulter à cet effet les sceaux donnés par DD. Lobineau et Morice, dans les planches de leurs Histoires de Bretagne.

Voyez sur les hauberts une diss. de M. Allou (Mém. de la Soc. des ant. de Fr., t. XIV, p. 270). Voyez aussi une note de M. Dubreil Le Breton sur l’époque à laquelle on a substitué en Bretagne aux cottes de mailles les plaques de fer (P.- V. de la Soc. d’Arch. du dép. d’Ille-etVilaine, 1853, p. 83).

xive siècle. — Coll. de Robien. H. 0 m 79. L. 1 m, bras étendus.

612. — HEAUME de chevalier à visière mobile. Ce casque, aujourd’hui entièrement rouillé, était en acier fourbi.

Le sommet ou timbre du casque, en forme de calotte, est surmonté d’une crète ou bande de fer mince destinée à amortir les coups portés sur le heaume et à guider la visière dans ses mouvements. Les faces latérales sont pleines, faisant corps avec le timbre et le derrière du casque, couvrant les joues. Les bords latéraux sont garnis de chaque côté d’une petite courroie qui sert à fixer le gorgerin de mailles. La face postérieure offre un porte-plumet, tuyau mince et court, placé vers le bas du casque, à la naissance du cou, puis une partie saillante destinée à couvrir la nuque. La face antérieure, servant à défendre la totalité du visage, est formée par la visière et ses accessoires ; elle se compose de trois parties distinctes, mobiles sur un fort boulon cannelé et rivé sur les faces latérales, à la hauteur des tempes ; ces parties sont susceptibles de se mouvoir à volonté, les unes indépendamment des autres, vers le haut et vers le bas, en glissant sur la crête du heaume. L’ensemble de ce système, pris du bas de la crète à la mentonnière, a reçu le nom de mezail. La première de ces parties, en commençant par le haut, est la visière proprement-dite, ainsi appelée parce qu’elle offre pour faciliter la vision, en garantissant les yeux de toute atteinte, deux fentes horizontales qui se présentent immédiatement sur cette première pièce du mezail et ont reçu le nom de vue. Vient en second lieu le nasal, de même forme que la