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Page:André Léo - Les Enfants de France, 1890.djvu/44

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difficulté de lire son bréviaire ; et je suis persuadé qu’il n’y manquera pas, parce que autrement, il m’obligerait d’aller à Paris, et se souviendrait sûrement de ma visite ! Vous pouvez lui lire ma lettre… »[1].

Cette dernière phrase renfermait tout un paquet de verges ; et sans doute le petit abbé le comprit.

Bossuet lui-même avait reçu la tonsure à huit ans et à treize ans était chanoine de la cathédrale de Metz[2].

Généralement, dans les annales de la Cour, la mort d’un grand est suivie de la transmission à son fils du régiment possédé par le père. Maints passages des lettres de Mme de Sévigné traitent de l’achat successif des grades de son fils, de la difficulté de trouver assez d’argent pour payer le régiment de son petit-fils. « Cette année-là, le comte d’Ayen épousa Mlle d’Aubigné… Le roi donna 300,000 livres comptant, 500,000 livres sur l’hôtel de ville, 100,000 livres de pierreries, une place de dame du palais. Le mari reçut de la munificence royale la survivance des gouvernements du Roussillon, de Perpignan, de 38,000 livres de

  1. Cité par E. Bonnemère dans : La France sous Louis XIV.
  2. Histoire de Bossuet, par le cardinal de Bausset.