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Page:André Léo - Les Enfants de France, 1890.djvu/50

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d’or dans le monde, les poules en pondraient-elles davantage ?

— Ah !… c’est vrai !…

— Toutes les richesses, y compris les métaux précieux, viennent de notre mère-nourrice, la Terre. Mais il en est parmi elles qui nous sont beaucoup plus utiles les unes que les autres. Au premier rang, celles qui entretiennent notre vie par les aliments qu’elles nous fournissent ; celles qui nous préservent des intempéries et des accidents ; celles qui secondent et étendent notre action sous toutes les formes, — tandis que l’or, dont l’utilité cependant est incontestable, pourrait, s’il le fallait, être remplacé par d’autres moyens.

Il faut dire que les richesses fournies par la Terre ont besoin, pour être mises en valeur, du génie de l’homme, qui les développe, les centuple, et même les crée à beaucoup d’égards, par de nouvelles combinaisons de leurs rapports.

À ses commencements, l’homme vivait, de même que les animaux, de chasse et de pêche. La domestication, l’élève des troupeaux, fonda la vie civilisée. Les semailles furent un autre progrès des plus féconds. Puis on forgea le fer, bien autrement précieux que l’or pour l’humanité !… — C’est une vérité positive, ne riez pas !

— Si le fer est si précieux, pourquoi donc est-il si peu cher ?