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bailli « attendu que la plus grande et senieure partie avait nommé et eslu Charles Spirit et Georges Payn, iceulx créa consuls de Saint-Marcellin, » et chargea le châtelain de recevoir leur serment.

Si l’on rapproche ce nombre de cinquante-quatre électeurs du fait de la convocation de chaque chef de famille à l’assemblée électorale, on arrive à cette double conclusion : ou bien la ville était alors peu peuplée, ou bien les électeurs manquaient un peu de zèle.

Quoi qu’il en soit, voici quelques autres chiffres :

Années Nombre d’électeurs nommés
1468 34
1470 43
1477 53
1487 33
1497 34
1507 33

ce qui ferait en moyenne 38 électeurs.

Il ne paraît pas que les suffrages fussent écrits ; chacun déclarait à son tour le nom de son candidat, et le plus souvent le procès-verbal indique une élection faite « d’une commune voix »[1].

Cette organisation libérale survécut peu de temps aux guerres du XVIe siècle, Louis XIII et Louis XIV trouvant plus naturel de s’approprier les nominations des administrateurs municipaux, et même d’en faire des offices qu’ils vendaient à prix d’argent[2].

§ 2. Enseignement primaire et secondaire.

Un professeur du collége de France, M. Michel Bréal, a récemment prétendu que l’instruction primaire, née avec la Réforme, n’avait été définitivement organisée qu’en 1833.

  1. Cartulaire de Saint-Marcellin.
  2. Voir Code municipal, Grenoble 1770, 2 vol. in-12.