Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/24

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Comme excitant modificateur, pour ramener à l’état aigu une affection chronique et en favoriser la résolution résoudre des tumeurs synoviales, des tumeurs blanches, indurées, chroniques, et ici surtout ce puissant agent s’est montré bien supérieur aux médicaments les plus énergiques que le praticien puisse avoir à sa disposition. On peut l’employer encore contre les névralgies.

Comme dérivatif, pour produire une inflammation substitutive, soit interne, soit externe, comme par exemple dans la pneumonie, la pleuro-pneumonie ; détourner une douleur profonde à siège inconnu, boiterie par exemple. Comme agent physique, pour produire des engorgements inflammatoires, propres à servir de moyen de compression, etc., etc.

Donc on peut voir d’après tout cela, que le cautère actuel est bien supérieur aux caustiques, et malgré cette supériorité si bien reconnue par les anciens et par tous ceux qui en ont fait usage, la médecine moderne semble oublier les heureuses guérisons dues à ses effets.

Quel moyen faudrait-il employer pour faire ressortir toute l’importance de cet agent et tous les grands services qu’il peut rendre à la médecine ? Que faudrait-il pour arriver à propager son emploi dont les effets sont si précieux ? Il faudrait le bon vouloir de chaque praticien ; il faudrait créer une commission qui serait chargée d’apprécier les faits relatifs à la question, et cela en se basant sur l’expérience. Voici comment on devrait l’établir : chaque praticien aurait un livre dans lequel il inscrirait tout ce qu’il aurait observé, relativement aux effets des différents agents