Page:Andreïev - Les Sept Pendus (Trad. Serge Persky), 1911.djvu/12

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De même que Gorky, Andréief ne put tenir à ces premières infortunes. En janvier 1894, il se tira un coup de revolver qui n’eut pas heureusement de suites fâcheuses.

« J’en fus puni seulement, écrit-il, par une pénitence religieuse que m’imposa l’autorité et par une maladie de cœur peu dangereuse, quoique opiniâtre. »

Trois ans plus tard, il obtint son diplôme d’avocat et s’inscrivit au barreau de Moscou, Mais, « faute de temps » (il travaillait activement à faire les comptes rendus judiciaires pour un journal), il ne put se créer une clientèle. Enfin, après quelques essais infructueux, il publia dans une importante revue pétersbourgeoise quelques nouvelles impressionnantes qui imposèrent son nom à l’attention des lettrés. Et dès lors, il se voua entièrement à la littérature.