Page:Andreïev - Les Sept Pendus (Trad. Serge Persky), 1911.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vaincre. Résignés d’avance à leur défaite, ils sentent qu’une fatalité invincible ordonne de leur pauvre vie. Et de leurs agitations stériles, de leurs efforts désespérés et vains naît un pathétique intense qui s’égale parfois à celui des tragiques grecs.

Les deux nouvelles qui composent ce volume ont rencontré en Russie un succès retentissant.

Au lendemain des exécutions de Kerson et de Varsovie, Léonid Andréief écrivit la première : Les Sept Pendus. À cette époque, la Révolution russe battait son plein. Bravant l’exil et la mort, la jeunesse révolutionnaire poursuivait son œuvre d’affranchissement. Ministres, fonctionnaires, policiers tombaient journellement sous ses coups. De son côté, le gouvernement, impuis-