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LA VIE D’UN POPE

rapidement à travers la chambre. Puis il s’arrêta au milieu et s’exclama :

— Je crois ! Seigneur ! Je crois !

Tout était silencieux. Soudain un rire énorme et rebondissant rompit le silence, et vint frapper le pope par derrière. Il se retourna avec épouvante.

— Qu’est-ce que tu as ? demanda-t-il en reculant involontairement.

L’idiot riait : une grimace insensée et mauvaise fendait jusqu’aux oreilles son masque immobile, et, par l’ouverture béante de sa bouche, jaillissait, irrésistible, un rire sautillant et vide : Hou ! Hou ! Hou ! Hou !