Page:Andreïev - Nouvelles, 1908.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II

Le printemps arriva et autour de la maison silencieuse résonnèrent des grincements de roues, les pas lourds et les grosses voix de ceux qui amenaient les malles. Puis les propriétaires arrivèrent de la ville : toute une joyeuse bande de grandes personnes, de jeunes gens et d’enfants, grisés par l’air chaud et lumineux. On criait, on chantait, un rire aigu de femme vibrait.

La première personne avec laquelle le chien fit connaissance, fut une jolie petite fille qui courait dans le jardin, en uniforme brun d’écolière. Elle semblait impatiente d’étreindre tout ce qui l’entourait. Elle contempla le ciel clair, les rameaux