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Page:Andre-Chermy-Amour de Singe-1924.djvu/51

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Adieu, Madame… Je reviendrai tantôt prendre des nouvelles de Loulou.

Et le professeur salua Amélie, puis se retira…

Comme il descendait l’escalier, il croisa un vieux Monsieur, qu’il ne connaissait pas, et qui n’était autre que M. Alfred Camus, lequel venait rendre une visite matinale à son amie.

Et M. Valentin Troubelot ne se doutait pas que l’homme qu’il rencontrait ainsi et auquel il dit poliment en passant devant lui « pardon, Monsieur » allait empêcher sa grande et concluante expérience.


Gaston, Loulou, mon chéri,
(page 60).

viii

Le vrai Singe… et l’autre



Loulou restait sourd à toutes les avances d’Amélie. Même, il la regardait sans aménité, et ne se laissait approcher qu’avec méfiance.

La jeune femme avait beau lui prodiguer les mots les plus doux ; elle avait beau lui prendre les mains, rien n’y faisait. Il écoutait les paroles calines d’une oreille distraite et recevait les caresses sans entrain.

Amélie enleva son peignoir, pensant que, comme la première fois, le singe allait être troublé et émerveillé.

À sa grande surprise, Loulou s’empara du vêtement, passa ses bras dans les manches, puis se planta devant la glace, faisant mille contorsions, s’admirant…

Sa maîtresse n’en revenait pas…

Elle s’étendit sur le lit et appela le singe :

— Loulou ! Allons… mon joli mignon… Viens…

Mais Loulou la regardait en dodelinant de la tête, et sans