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Page:Andre-Chermy-La-Chair-est-faible-1926.djvu/17

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iii

Edgar et son ami Gustave



Jetons un voile sur l’inconduite du délégué de la République au Congrès des Fabricants de moteurs à soufflets.

Nous le retrouverons plus tard, il est entre bonnes mains et la jolie Ernestine qui le tient, nous laissera, avant de le lâcher, le temps de raconter quel complot avait été ourdi contre le pauvre Anatole Delaperche, lequel était débarqué sans méfiance à Ixy-sur-Loire, deux jours avant l’inauguration du Congrès « pour prendre l’air du pays »…

Nous ayons vu, par ce qui précède, qu’au lieu de l’air du pays, il en avait retrouvé un tout ce qu’il y a de plus parisien.

Les petites causes ont de grands effets, vieil adage qui est toujours vrai…

Anatole Delaperche ne se doutait nullement, lorsqu’il avait été désigné par le ministre pour le remplacer, que cette faveur dont il était fier, allait provoquer dans sa vie, jusque là tranquille le plus profond bouleversement.

Tout d’abord, le jeune attaché au cabinet du ministre, Edgard Lambier, faillit en crever de dépit.

Edgard Lambier, en effet, croyait bien qu’il aurait la préférence sur le chef de bureau. Et il avait une bonne, une excellente raison de vouloir représenter le gouvernement à Ixy-sur-Loire, en effet, cette petite ville était