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CINQUIÈME JOUR

télescopique. Le séjour de Christian Rosencreutz dans le laboratoire du premier étage, ne paraît pas lui laisser un bien bon souvenir ; il broie des herbes, des pierres, en extrait l’essence, la range dans des fioles. C’est évidemment là, besogne d’apothicaire, et non d’Alchimiste. Trois Vierges, cependant, lavent avec soin dans la première salle les corps des personnes royales. Ayant terminé sa besogne, et ne pouvant goûter de repos, notre héros va jouir du clair de Lune sur les remparts de la tour et il constate que, cette nuit même, les planètes se présentent sous un aspect particulier ne devant pas se reproduire avant longtemps. Il voit se fixer au sommet de la tour les flammes qu’il avait vues survolant les mâts des sept nefs.

Alors, les vents se déchaînent et la Lune s’obscurcit. Retenons surtout de la fin de ce Cinquième Jour, qu’il y a temps pour l’Œuvre comme il y a temps pour toutes choses, et arrêtant ici le commentaire, souvenons-nous du Zodiaque par lequel le Président d’Espagnet termine l’Arcanum Hermeticae Philosophiae Opus.