la Sologne, dans l’air pur de la campagne, mais ici en bien petit nombre.
D’après les expériences faites par M. Joly, au sujet de la génération spontanée, la présence de ces infusoires dans cette eau de condensation démontrerait tout simplement que dans l’air où elle a été recueillie se trouvait répandue de la matière organique.
Est-il certain que dans la matière organique soumise aux expériences de M. Joly n’existaient pas des germes assez ténus pour échapper à toute puissance microscopique, des œufs qui ne puissent être soupçonnés d’avoir donné naissance aux animalcules observés par cet expérimentateur ?
Est-il plus certain que ces petits êtres en suspension dans l’air limité des habitations puissent à eux seuls, en s’introduisant dans l’organisme, devenir une cause de maladie, faire naître la rage, par exemple ? Des cures de cette affection, obtenues, à ce qu’on m’affirme, par l’emploi d’une médication que je ferai connaître plus loin, sembleraient démontrer que la rage est produite par un être organisé, par un helminthe inconnu, car la partie active de ce remède est constituée par une plante vermifuge.
Mais comment se ferait-il alors que la rage spontanée, si fréquente chez le chien, n’affecterait presque jamais l’homme ni tant d’animaux étrangers aux genres canis et félis qui ne sont cependant pas plus que le chien à l’abri des atteintes de ces parasites ?