Page:Andrieu - Essai sur l’étiologie et le traitement de la rage spontanée.djvu/8

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sorte que les mêmes chiffres sont donnés par les raisons les plus opposées, juillet et décembre.

C’est le mois pluvieux par excellence, continue-t-il, qui a fourni le plus de cas de rage. Une série de dix mois d’avril donne vingt-cinq cas, tandis qu’une série de dix mois de juillet n’en donne que treize.

En premier lieu, M. Bouley rapporte que M. le professeur Rey, de l’École vétérinaire de Lyon, a établi, d’après les statistiques annuelles qu’il publie dans le Journal vétérinaire, que les cas de rage étaient plus nombreux dans les mois humides que dans les temps secs. (Recueil, 1863 : M. H. Bouley, rapport à l’Académie de Médecine.)

Le philosophe Volney, le chirurgien Larrey, Prosper Alpin, Brown assurent que la rage n’existait pas en Égypte au temps où ils l’ont visitée ; notre ancien directeur, M. Prince, n’a pas vu un seul cas de rage pendant les dix années qu’il a séjourné dans cette contrée, en qualité de professeur à l’École vétérinaire d’Abou-Zabel. D’après Unanue, Stevenson et Smith, elle se montra pour la première fois en 1803 sur la côte du Pérou, et en 1807 à Lima. Des médecins de La Plata affirment qu’elle fut importée dans cette contrée en 1807, par des chiens de chasse appartenant à des officiers anglais. Au rapport de Valentin, de Hunter, de Portal, de Van Swieten, de Savarz, de Barrow, elle n’aurait jamais été signalée à la Jamaïque, dans l’Amérique méridionale, dans l’Inde, en Syrie, à Chypre, au cap de Bonne-Espérance, en Cafrerie, aux Antilles, où d’autres ont dit qu’elle était quelquefois plus de trente ans sans paraître. D’après Lafontaine, elle serait presque inconnue en Sibérie et dans le nord de l’Europe.