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Page:Andry - Cléon à Eudoxe.djvu/23

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doit être reçue comme ces vérités éternelles, gravées dans le cœur de tous les hommes, lesquelles sont au-dessus de toutes preuves.

Admirons ici, mon cher Eudoxe, l’aveuglement d’Hippocrate, de Galien, & de toute l’Antiquité Grecque, Latine, Arabe ; admirons l’aveuglement de tant d’Auteurs Anglois, Allemands, Italiens, François, d’avoir méconnu, comme ils l’ont fait, une vérité si palpable, & si importante. Tant de grands hommes qu’on a regardés jusqu’ici, comme les Oracles de la Médecine, & de tout ce qui y a rapport, ont ignoré en quoi consistoit la base, le fondement, ou, comme porte une lettre des Chirurgiens insérée dans un Mercure, cette lumiere, ce flambeau qui guide la Médecine. Tous ces grands hommes ont unanimement pensé que les principes de Géométrie, de Méchanique, la Phisique expérimentée, les axiomes qu’elle enseigne indépendamment des hypotheses, l’Anatomie, l’Economie animale, la partie générale de la Pathologie, la Séméiotique, l’Hygienne, & ce qu’on appelle la méthode générale Thérapeutique, toutes parties qui n’appartiennent en rien à la Chi-