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Page:Andry - Cléon à Eudoxe.djvu/57

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zoar, ces célebres Médecins, (disent-ils, plus à propos qu’ils ne croyent, qui eurent autant de crédit que de sçavoir) parlent de la Chirurgie comme d’un Art subordonné à leurs décisions ? Il est juste de répondre à cette question, & pour commencer par Rasis que nous venons de citer ; voici sur ce point, un endroit bien formel de cet Auteur : Il s’agit d’un Chirurgien qui trouvoit une luxation, où cependant il n’y en avoit pas. Comme ce Chirurgien, dit Rasis, se disposoit à faire l’extension & la contre-extension, je ne lui permis pas de la faire : Se præparavit ad os ex utraque parte extendendum quod ipsum facere non permisi. Il ne dit pas, j’empêchai qu’il ne la fît, mais je ne lui permis pas de la faire. Ce qui marque bien formellement sa supériorité sur le Chirurgien.

Voyons à présent, comme s’explique, touchant le même sujet, Avenzoar. « Les operations de la main, dit-il, telles que sont les saignées, les cautérisations, &c. n’appartiennent pas à une profession aussi noble & aussi honorable que celle des Médecins, mais à leurs ministres, & je dis que nulle autre chose n’appartient ici aux Médecins,