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Page:Andry - Cléon à Eudoxe.djvu/6

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Rien n’est pire au monde, que ces gens, qui, pour avoir poussé leurs connoissances un peu au-delà des lettres de l’Alphabet, s’imaginent être sçavans ; ils ne peuvent se résoudre de céder à ceux qui sont capables de les instruire ; & comme si la présomption, dont ces sortes d’hommes ont coutume d’être enflez, pouvoit tenir lieu de droit à leur indocilité, ils font voir là-dessus, par leurs manieres impérieuses, & qui vont quelquefois jusqu’à des emportemens de fureur, l’égarement de leur esprit. Quint. Inst. Orat. liv. I. chap. 2.


Nihil pejus est iis qui paulum aliquid ultrà primas litteras progressi, falsam sibi scientiæ persuasionem induerint ; Nam & cedere præcipiendi peritis indignantur, & velut jure quodam potestatis qua fere hoc hominum genus intumescit, imperiosi atque interim sævientes stultitiam suam perdocent. Quint. Institut. Lib. I. Cap. 2.